L’Abbaye de Villers est étoilée au Guide Michelin et classée Patrimoine exceptionnel de Wallonie. Ses vestiges témoignent de 850 ans d’histoire, du Moyen Âge à nos jours. Dans le cadre de son engagement dans le développement durable, l’Abbaye de Villers a aménagé ses espaces verts. Ainsi, actuellement, six Jardins offrent une variété de plantes médicinales, ornementales ou encore liées aux senteurs, une invitation à la découverte et à la flânerie.
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LES JARDINS MÉDICINAUX
Trois jardins, le Jardin des Simples, d’inspiration médiévale, le Jardin des moines et le Jardin de la pharmacie présentent des plantes médicinales d’hier et d’aujourd’hui.
Le Jardin des Simples - Plantes médicinales d’hier
Le Jardin des Simples est une évocation d’un jardin médicinal monastique du Moyen Âge. À cette époque, le jardin remplit deux fonctions principales : il est utilitaire, pour soigner le corps, et méditatif, pour apaiser et élever l’esprit. Conçu à partir de documents historiques sur les jardins au Moyen Âge, ce lieu propose une invitation à la découverte, au ressourcement et à la détente. À la fois clos et intime, ce jardin est composé de deux espaces complètement différents mais complémentaires, reliés entre eux par une treille. Le premier, symétrique et linéaire, est composé de huit carrés de plantes et agrémenté d’une fontaine. Il représente le jardin clos de l’Abbaye. Son aménagement s’inspire de l’architecture cistercienne, il vise à mettre en valeur l’harmonie, l’équilibre, la simplicité et la sobriété. Parfaitement symétrique, l’ordre y règne avec une dominance de lignes droites, verticales et horizontales. La seconde partie du jardin, tout en courbe et en rondeur, aborde la nature à l’état sauvage. Des arbres, des arbustes, des plantes grimpantes, des plantes réputées magiques au Moyen-Âge et une petite mare en constituent le décor qui évoque la nécessité de récolter des plantes médicinales à l’extérieur de l’abbaye. Hildegarde de Bingen, abbesse du XIIe siècle, est la principale source d’inspiration de ce jardin médicinal monastique. Cette religieuse, originaire de Rhénanie-Palatinat (Allemagne), est l’auteur d’un livre de médecine Les causes et les remèdes et d’un livre de sciences naturelles le Livre des subtilités des créatures divines. C’est sur base de ces deux ouvrages que les plantes du jardin ont été sélectionnées.
L’abbaye de Villers s’engage dans une gestion responsable d'un point de vue environnemental et social à limiter l’impact de ses activités sur l’environnement.
Pour atteindre cet objectif, l’abbaye de Villers a décidé de se conformer aux exigences et aux critères établis dans le cadre de l’éco-label Clé Verte / Green Key.
Hildegarde de Bingen, une source d’inspiration pour le Jardin de l’Abbaye.
C’est Hildegarde de Bingen, abbesse du XIIe siècle, qui est la principale source d’inspiration du jardin médicinal monastique de l'abbaye de Villers. Originaire de Rhénanie-Palatinat (Allemagne), Hildegarde est à la fois abbesse, écrivain et prophétesse engagée dans les combats de son temps. Elle reçoit des visions dès son plus jeune âge qu’elle transcrit plus tard dans trois livres. Elle écrit aussi un drame musical, deux vies de saints et compose des chants. Elle est également l’auteur d’un livre de médecine Les causes et les remèdes et d’un livre de sciences naturelles le Livre des subtilités des créatures divines. C’est sur base de ces deux ouvrages que les plantes du jardin ont été sélectionnées.
Hildegarde et Villers Hildegarde est déjà une source d’inspiration pour les moines, au XIIe siècle...
En effet, elle entretient une correspondance abondante (plus de 450 lettres) avec des papes, des empereurs, des évêques, des laïcs et des moines dont ceux de Villers. C’est vers l’année 1175 que les frères de Villers correspondent pour la première fois avec la célèbre abbesse. Ils lui font parvenir trente-huit questions par l’intermédiaire du moine bénédictin Guibert de Gembloux. Grace à ces précieux documents, on apprend que les moines de Villers possédaient la Symphonia, recueil de chants composés par la sainte, dont le manuscrit est conservé aujourd’hui à l’abbaye de Dendermonde. On apprend par ailleurs que certains passages du deuxième livre de visions Le livre des mérites de la vie était lu au réfectoire de l’abbaye de Villers.