L’existence d’un jardin des plantes médicinales à Orval est tardive et remonte au plus tôt à 1774. Avant cela, le lieu-dit « jardin botanique » de l’abbaye est un enclos situé à l’angle sud-est de la porterie. Un jardin des simples a été reconstitué sur le parvis de l’aile de l’hôtellerie médiévale reconstruite à la mémoire du frère pharmacien Antoine Perrin (1738-1788). Au Moyen Age, le moine jardinier opérait la sélection des plantes qu’il cultivait uniquement en fonction de leur utilité : plantes médicinales, tinctoriales, alimentaires, condimentaires, aromatiques et, plus rares, ornementales. Le jardin monastique n’a, par conséquent, pas de plan, la forme géométrique de base étant le « carreau », appelé « courtil » ou « préau » s’il est engazonné, entouré d’un mur ou d’une clôture. Pour l’agrandir, il suffisait d’ajouter des carreaux les uns aux autres. Le damier ainsi constitué regroupe, sur chaque carreau, une série de plantes correspondant à un usage médicinale spécifique : urinaire, digestive, circulatoire, respiratoire, neurologique. Le point de départ de cette collection fut l'acquisition, par le Dr. J.-L. Hollenfeltz d'Arlon, de quelques éléments du mobilier de l'ancienne pharmacie d'Orval. Le musée fut érigé par le Comité pour la Résurrection de la Section Médico-pharmaceutique de l'Abbaye d'Orval. Le première pierre fut posée le 16 mai 1932 et l'inauguration eut lieu le 7 août 1935. Quatre-vingt-huit plantes sont cultivées dans le jardin pharmaceutique.