Jardin du Cloître Abbaye de Stavelot


Le parc en quelques mots

L'Abbaye de Stavelot abrite en son sein un petit jardin monastique dont la fonction originelle n'est pas exactement connue. Celui-ci est accessible librement durant les heures d'ouverture de l'abbaye.

Balades au départ de ce lieu

Distance 9,8km L’itinéraire débute à l’Abbaye et monte directement vers les sommets.
Rapidement nous quittons le cœur historique de Stavelot pour nous engager sur les hauteurs.
Nous passons un petit tunnel pour longer un petit ruisseau, le Hottonruy , le passage est glissant et sombre, un avant-goût de l’aventure qui nous attend.
Après une légère hésitation sur les débuts, le balisage est très bien indiqué (suivre « Extratrail Vert ».)
Nous traversons une magnifique prairie et nous atteignons les premiers panoramas.
Le parcours nous mène dans la forêt sur de larges sentiers confortables.
Nous sommes dépaysés à souhait.
Nous atteignons la Fagne de Bellaire où la neige atteint son paroxysme, nous nous arrêtons quelques instants pour observer les empreintes d’animaux laissés dans le duvet blanc. Le retour s’effectue sur un magnifique sentier qui offre des vues bien dégagées vers la vallée. Entre pâtures et forêts, nous dévalons la pente avec plaisir et atteignons un passage à gué sur le Rau de Chefosse. Nous ne sommes plus très loin de la ville dont nous apercevons déjà les premières maisons.

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Le parc en détail

Sous l’abbatiat de Remacle, au VIIe siècle, la communauté de moines cherche le retrait du monde et l’isolement. Les moines possèdent une large partie du domaine royal de la forêt d’Ardenne et l’exploitation de cette forêt leur est réservée. L’abbatiale installée à Stavelot (Stabulaus) est située au bord de l’Amblève,permettant un accès aisé à l’eau, et se dresse au milieu d’un environnement naturel important. Entre la rivière et les bâtiments conventuels se trouve un premier jardin entouré de murs (côté Réfectoire des Moines), en contre-bas.Il y avait probablement une série de jardins, notamment côté sud derrière les appartements du Prince Abbé et sans doute un espace de méditation au milieu du cloitre.

L’aspect fragile des jardins sans doute n’a pas permis aux archéologues d’en retrouver des traces. Quant au jardin du cloitre, certains éléments ont été découverts par les archéologues. Notamment, des trous de pieux, traces des premiers édifices en bois du VII ainsi qu’un fragment de luminaire (exposé dans la première partie du musée historique) et quelques monnaies. Ces éléments se concentrent surtout dans la partie nord-est du jardin. De manière générale, la fonction réelle du jardin du cloître n’est pas connue ou strictement définie. C’était un lieu de recueillement, éventuellement d’échanges entre les moines (qui ne pouvaient pas parler dans les bâtiments). Le cloître lui-même a eu des vocations diverses : allée couverte servant aux processions, lieu de promenade, de lecture ou de méditation... Il concrétise en tous cas une des idées premières de la vie monastique : se retirer du monde et vivre en communauté. En se basant sur le plan de l'abbaye de Saint-Gall (synthèse parfaite de l’organisation monastique à l’époque carolingienne), on peut dire que le jardin du cloître était généralement divisé en quatre par des allées qui se croisaient au centre. La présence d’une fontaine au centre, comme on le voit fréquemment aujourd’hui dans les abbayes, n’était peut-être pas la règle. Les jardins des cloîtres se composaient généralement de plantes médicinales, de plantes aromatiques ou encore de fleurs (des lis, des iris jaunes, des roses trémières, des roses églantiers) ou bien restaient nus, recouverts de terre battue.

En ce qui concerne le jardin de l’Abbaye de Stavelot, nous n’avons aucune source nous permettant d’affirmer quelles plantes étaient ici cultivées. Cependant, nous pouvons émettre l'hypothèse que l’abbé Wibald (XIIe siècle) soit à l’initiative d’une culture de plantes médicinales. En effet, dans une correspondance de ce dernier, il mentionne certains remèdes réalisés à base de plantes locales produites dans le jardin du monastère de Mont-Cassin (Italie) dont il était l’abbé.

Dans le jardin de l’Abbaye de Stavelot, on connait la présence d’un lavabo contre l’aile sud dès le Xème siècle pour que les moines puissent se rafraichir avant le repas (pris au réfectoire, dans l’aile sud). En effet, les archéologues ont découvert des fragments de murs courbes entourant une massive fondation circulaire,probablement la base d’une vasque disposée à l’intérieur d’un petit bâtiment circulaire. Le lavabo de Stavelot est un des plus anciens connus. On trouve aujourd’hui des exemples de ce type de lavabo à Poblet (Espagne), au Thoronet (sud de la France), à Magdebourg (Allemagne). Elevés au 18e siècle, les bâtiments qui entourent le jardin forment un ensemble homogène de style classique. Réservés aux moines,ils accueillaient à l’est la salle du chapitre (qui accueille aujourd’hui l’exposition temporaire) et le dortoir à l’étage, au sud le réfectoire (à découvrir lors de votre visite) et les cuisines, tandis que l’aile ouest, plus administrative, assure la transition avec la vie publique. Une galerie périphérique permettait la circulation à l’abri des intempéries (abrite aujourd’hui le musée de la Principauté de Stavelot-Malmedy). L’aile nord fut reconstruite dans un style moderne, en verre, et renvoie à l’impression de cloisonnement du jardin, tout en conservant la visibilité de celui-ci pour les visiteurs qui entrent dans nos musées. L’abbaye au XVIe siècle : à l’avant-plan, le jardin en contre-bas et à l’extérieur des bâtiments conventuels, entouré de murs. Autour, la nature enveloppe l’Abbaye dans un environnement vert et calme. une galerie continue, bordée de pièces servant aux différentes fonctions monastiques, entoure un jardin clos quadrangulaire. L’abbaye au Xe siècle : à l’avant-plan, le cloître avec le bâtiment du lavabo accolé à la galerie méridionale. 


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