Le Pôle muséal Les Bateliers réunit sur un même site les musées d’archéologie et d’arts décoratifs. Il abrite trois jardins communaux : celui du Musée des Arts décoratifs, celui dit des Bateliers et celui des Poètes.
Le Musée des Arts décoratifs a pour décor le très bel ancien hôtel particulier du Siècle des Lumières, l’hôtel de Groesbeeck – de Croix. L’édifice est inscrit au Patrimoine exceptionnel de Wallonie en 2022 et classé comme monument depuis 1934.
Le musée présente une collection d’art décoratif fort complète du 17e au 19e siècle (mobilier, horlogerie, peintures, sculptures, cristaux, faïences…) et témoigne de la vie quotidienne de l’aristocratie au 18e siècle. La plupart des pièces sont réalisées par des artistes et ateliers namurois.
Son jardin est imaginé en 1937 par Hector Mathieu. Il le conçoit avec quatre parterres de buis et d’ifs taillés entourant une pièce d’eau tout en créant une perspective symétrique. Le pavillon d’origine élevé au fond du parc la renforce d’avantage. Ces éléments rappellent les principes du jardin français d’André Le Nôtre. Au sein de cette régularité, une touche de Romantisme à l’anglaise apparaît grâce à un tulipier bicentenaire, qualifié d’arbre remarquable.
Après la restauration de l’hôtel, en 2016, le jardin a été rénové par le service des Espaces verts de la Ville. Comme à l’origine, de la brique pilée a été épandue entre les buis pour faire ressortir le dessin des broderies et une collection de pivoines a été plantée pour remplacer les anciens rosés malades. D’ancestraux tilleuls palissés délimitent la composition.
Le jardin du Musée des Arts décoratifs est orné de sculptures anciennes et contemporaines telles les « chaises-poèmes » du sculpteur québécois Michel Goulet rendant hommage au poète Henri Michaux.
Le second jardin, le jardin des Bateliers correspond à l’ancien jardin de l’école du même nom dont le magnolia et le noyer de l’époque ont été conservés.
Ce parc du Pôle muséal donne accès au jardin du Musée Félicien Rops et au Jardin des Poètes. Ce dernier a été créé afin de remplacer la cour de la Maison de la Poésie. Quatre liquidambars formés en parasol ont été plantés pour structurer le jardin.
Cet espace abrite des œuvres permanentes comme les « chaises-poèmes », la fresque de Tamar Kasparian intitulée « Chaos vegetal » ainsi qu’une statuette de l’artiste espagnol Isaac Cordal. Cette sculpture miniature peut-être le point de départ ou d’aboutissement du parcours en ville pour la découverte de l’ensemble de ces petites figurines humaines.